Association des étudiants de Droit et d'Économie de Nancy

Comment rédiger son rapport de stage?
Le stage est obligatoire pour valider sa double-licence (ou presque, car si vous ne trouvez pas de stage, vous pouvez toujours rédiger un mémoire). Il doit durer 2 semaines minimum, et doit s’effectuer avant le mois de mars de votre L3 (il est donc impossible d’effectuer un stage durant les vacances d’été de votre L3). A l’issu de ce stage, l’étudiant doit rendre un rapport de stage et passe un oral : « la soutenance de stage ».
Cette page est destinée à vous guider dans la rédaction de ce rapport de stage.*
Concernant la forme :
Le mémoire doit comporter une page de titre indiquant les noms et prénom de l’étudiant, l’organisme où a été effectué le stage ainsi qu’un maître de stage éventuel ou une personne de cet organisme qui a particulièrement suivi votre stage et les dates auxquelles ce stage a été effectué.
Suit un document de 7 pages maximum pour un rapport, 12 pages maximum pour un mémoire (interligne 1,5, police 12, Times New Roman souhaité) et des annexes éventuels. Les annexes n’ont pas de limite de taille. Ce document comporte une introduction et deux ou trois parties, une conclusion, des annexes, une bibliographie et une table des matières.
/!\ Ce paragraphe est le parti-pris d’un professeur, les exigences varient selon le professeur chargé d’évaluer votre rapport /!\
La bibliographie doit comprendre toutes les sources utilisées pour la rédaction du rapport (livres, articles, sources internet…) et être aux normes suivantes :
1. Pour un livre : Auteur, date, Titre en italique, Maison d’édition, lieu d’édition.
Par exemple : FRISON-ROCHE, Marie-Anne et Marie-Stéphane PAYET, (2006), Droit de la concurrence, Dalloz, Paris.
2. Pour un article : Auteur, date, titre de l’article entre guillemets, nom de la revue en italique, numéro de volume, pages.
Exemple d’un article tiré d’un livre : BERAUD, Alain, (1992), « La contribution fondatrice : origine et développement de la pensée économique d’Adam Smith » in G. FACCARELLO et A. BERAUD (eds.), Nouvelle Histoire de la pensée économique, La Découverte, Paris, tome 1.
Exemple d’un article d’une revue ou d’un journal: NASH John, 1950, « The Bargaining Problem », Econometrica, 18(2), pp. 155-162
3. Pour une ressource internet : auteur, lien internet
Les parties doivent être équilibrées et l’introduction doit présenter à la fin le plan du rapport.
Les parties peuvent contenir des notes. Dans ce cas, elles apparaissent en bas de page, numérotées (numérotation qui est reprise à chaque page et non numérotation en continue). Ces notes sont en interlignes simple et en taille 9 ou 10.
L’orthographe doit être irréprochable.
De même, toute citation doit être référencée. On cite alors de la manière suivante :
Comme le disent Marie-Anne Frison Roche et Marie-Stéphanie Payet, « à cette époque, l’adoption… » (Frison Roche et Payet, 2006, p. 31). La parenthèse renvoie alors à la bibliographie.
Concernant le fond
Le rapport de stage a une double vocation. Il faut que le lecteur se fasse une idée précise du type de travail que vous avez effectué d’une part (1/) et d’autre part une idée de vos capacités à analyser ce travail d’un point de vue général (2/).
1.
Il doit d’abord présenter de la manière la plus claire possible le contenu de votre expérience. Ce que vous avez fait, ce que l’on vous a demandé de faire. Cela étant, si vous avez effectué plusieurs tâches, il est tout à fait possible de mettre l’accent sur certains éléments de votre expérience qui vous semblent les plus intéressants, les plus pertinents, les plus surprenants…
L’important est d’expliquer au lecteur pourquoi vous avez fait ce choix et pourquoi vous focalisez votre attention sur cet aspect plutôt que sur tel autre.
Cette présentation simple de votre travail de stage doit être à destination d’un lectorat qui n’est pas nécessairement au fait des subtilités des métiers que vous avez côtoyés tout en étant un lectorat au courant des questions juridiques et économiques en général. Si l’on vous a confié des missions particulières ou des projets à gérer, il faut également le souligner.
Exemple : inutile d’expliquer ce qu’est un notaire en général mais en revanche, telle ou telle partie du travail de notariat peut être peu connue ou peu évidente par elle-même et il faut donc le développer.
Cette description du travail porte aussi bien sur le contenu précis du travail (prise de décision, aide à la décision, soutien documentaire, stage d’observation etc.) que sur les modalités et le cadre dans lequel il a été effectué : autonomie ou non sur un dossier ou un projet, travail en équipe ou seul, contrôle important de l’organisme, participation à des réunions, prises de décision et dans quel domaine, confidentialité…
Dans sa rédaction, le rapport doit donc veiller à ne pas violer le secret des sources (ou le secret du délibéré par exemple). Aucun nom ne doit apparaître si l’on vous a demandé une quelconque confidentialité.
2.
Le rapport doit également revêtir une dimension critique ou réflexive à savoir une interrogation sur ce que vous avez fait. Cela peut consister aussi bien en impressions, en modifications de votre vision du métier par rapport à vos attentes mais également porter sur la complexité ou non du travail demandé ou encore sur l’importance – ou non ! – qu’a eu votre formation sur la réussite du stage.
Ainsi, vous pouvez interroger la question de la double compétence de juristes et d’économistes (était-ce utile, pourquoi ? ou au contraire était-ce inutile pourquoi ?). Dans ce cadre, il vous est demandé de bien expliciter la nature de cette dimension critique.
De même, la mise en perspective du travail effectué dans son contexte général (économique, politique, juridique) peut tout à fait rentrer dans ce cadre mais toujours en partant de votre expérience et en extrapolant à des considérations plus générales et JAMAIS l’inverse.
Ainsi, une présentation générale du système bancaire est inutile si vous avez fait un stage à la BNP. En revanche, si vous avez travaillé sur la gestion des risques-entreprise à la BNP, une contextualisation dans la crise actuelle peut être tout à fait justifiée
(les procédures de prises de risque sont-elles trop laxistes au niveau microéconomique avec potentiellement des conséquences macroéconomiques etc.).
De même, si vous avez fait des erreurs dans votre travail, cela peut constituer un point à éclaircir : pourquoi une telle erreur, qu’est-ce qui n’a pas été ? (manque d’attention, manque de travail, stress, faible clarté des consignes, problèmes de coordination entre vos différents supérieurs hiérarchiques, diffusion de l’information inefficace etc.).
Bon courage !
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* Ces conseils proviennent d’un professeur de l’Université.